Santé mentale dans la cité
Des "laissés pour comptes" ? à la rencontre des personnes fragilisées
Chaque année, le 10 octobre est décrété « Journée mondiale
de la santé mentale ». À cette occasion, la Semaine « Santé
mentale dans la cité » organisée en Wallonie cherche à sensibiliser
la population à prendre soin de sa santé mentale,
soutenir les acteurs confrontés en 1ère ligne à la souffrance
psychique, croiser les regards portés sur la maladie mentale,
promouvoir les collaborations intersectorielles…
Cette année 2017, le focus sera mis sur les « laissés pour
compte », avec le souci d’aller à la rencontre des personnes les
plus fragilisées. Depuis des dizaines d’années, l’offre de soins
en santé mentale se diversifie dans une volonté d’apporter une
réponse à toute personne qui, à un moment de sa vie, rencontre
des difficultés nécessitant un accompagnement. Pour remédier à
la complexité de ce paysage et favoriser la continuité dans les
soins, différentes réformes sont intervenues et nombre de services,
institutions et associations font preuve d’une grande créativité
afin de répondre aux besoins de leur population.
Ces nombreuses initiatives et ces efforts tant publics que privés ne
semblent cependant pas couvrir l’ensemble des besoins. Force
est de constater qu’il reste des personnes, souvent les plus fragilisées,
qui ne trouvent pas de prise en charge adaptée à leur
situation. Certaines d’entre elles se retrouvent dans des structures
qui ne répondent pas à leurs besoins, d’autres sont à la rue
ou dans des structures d’hébergement non agréées sans normes
d’encadrement ou de qualité. D’autres encore restent dans leur
famille, souvent très démunie et isolée.
Ces situations ne sont pas du seul ressort de la psychiatrie, loin
de là. Elles interpellent les acteurs dans bien d’autres champs
(social, handicap, assuétudes, justice, logement, …), avec tout
ce que cela implique en termes d’enjeux de collaboration et
de continuité des soins. Les moments de transition, notamment,
représentent autant de passages à risques pour ces personnes
très vulnérables.
Au travers de la semaine de la santé mentale, l’objectif est
de mettre en lumière les difficultés rencontrées, d’identifier les
failles dans l’organisation de l’offre de soins, de questionner les
pratiques, de réfléchir aux publics prioritaires, aux articulations
entre secteurs, au rôle des familles, à la liberté de choix des
personnes… Il s’agira aussi et surtout de pouvoir repérer les initiatives
porteuses. Pour ce faire, bienvenue au colloque le 12 octobre
et à la rencontre des initiatives locales les 9 et 10 octobre !