Témoignage d’un patient sur le BIM et le MAF

Le MAF est certainement une bonne chose, mais c’est quand même dommage que le MAF respecte davantage la situation financière que la situation d’urgence financière des malades qui souffrent de certaines pathologies. Quand je vais chez le médecin j’en ai régulièrement pour 145€ de médicaments, parfois plus, et ça le MAF n’en tient pas compte.
Aujourd’hui, le pouvoir public ne rate pas une occasion pour dire qu’on tient compte des gens les plus précaires. Pour ma part, je n’ai pas encore vu d’amélioration pour les gens qui ont besoin de médicaments, rien pour leur assurer la possibilité de se soigner convenablement.
J’ai eu une grosse discussion avec mon rhumatologue ; je pars du principe que si on ne me rembourse pas c’est que c’est du pur confort. Donc j’ai dit au médecin que si c’est du pur confort, il me faut une autre solution parce que ma situation… n’est pas confortable. Il faudrait que le remboursement tienne compte de la situation de chacun.
Sur l’impulsion de ma participation au programme ETP (éducation thérapeutique du patient), j’ai intégré une pratique sportive légère mais régulière (marche et vélo) à mon quotidien. Mon état de santé s’améliore, et ma consommation de médicaments a considérablement diminué. Tout bénéfice pour le système de santé. Ceci étant dit, lors d’un de mes trajets à vélo, j’ai fait une chute, j’ai été blessé à la jambe, ce qui a occasionné des frais médicaux pour plus de 200€… dont 90% à ma charge.
À nouveau, aucune prise en compte dans le BIM.
Le BIM est le même pour tout le monde.
Que vous soyez malade chronique ou pas. Le BIM ne tient aucunement compte de notre nécessité au niveau de santé. Le BIM n’aide en aucun cas les malades, mais plutôt les petits revenus, ce qui est bien. Mais pour les malades, même chroniques et invalides, il n’y a pas d’aides !
Il faut absolument que cela change. Ce n’est pas possible autrement. On donne des aides pour celui qui ne sait pas se chauffer, mais on ne donne pas d’aides à celui qui ne sait pas se chauffer et qui souffre d’une polyarthrite rhumatoïde et qui doit vivre dans une maison
à 16°. C’est invraisemblable.
— Témoignage d’un patient
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Article du 04/12/2023
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